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Val de Bienne - Saint-Claude "Balade du Truffet"

Balade Le Truffet (685 mètres)

 

plan et denivelé photo si -dessou

 

 

 

 

Niveau 2 – 2 h 30 

Départ depuis Défi Mode (Saint-Claude). Prendre le chemin situé derrière le magasin (direction Le Truffet) qui mène à la maison des Ravières et nous traversons la forêt qui serpente à travers les buis et autres futaies pour atteindre le haut de cette montagne. Nous escaladons quelques rochers et nous voilà dessus avec vue sur Lavans les-Saint-Claude, Lizon et Saint-Lupicin. Nous revenons sur nos pas pour retrouver le chemin qui va nous emmener à Chevry. On peut apercevoir des chevreuils, et quelques traces de sangliers. Nous arrivons à Chevry à travers champs parmis les chevaux et âne derriere la mairie. Nous redescendons par la route jusqu'à un chemin qui nous mène au début de la rue de la pierre qui vire. 


Belvédère du Truffet vue sur Lavans-les-Saint-Claude, Saint-Lupicin, et Lizon.


Vue de Chassal depuis le Mont Truffet


Saint-Lupicin vue du Truffet


Lavans-les-Saint-Claude et Pratz


Vue depuis Pratz du Truffet 


Les chevaux à Chevry

 

L'histoire des maisons de Chevry, racontée par Félix Vuillermoz, écrite par Annie Trenchant

Histoire de Chevry

Les habitants de Chevry se nomment des Chevryons

> Bief Chatelan

Commençons par le Bief Chatelan (lieu de naissance de Félix Vuillermoz en 1905). Vers les années 1850, elle était la propriété d’un Mermet dit "Minguet". Il habitait là avec sa famille et un petit berger. Le dit Mermet était un faussaire, sa spécialité était la pièce de 5 francs ; on disait alors une tune. La pièce officielle était en argent ; le dit Mermet la contrefaisait avec un autre métal.


 

Bief Chatelan vu depuis Chevry

Un jour que notre Mermet était allé à la foire d’Orgelet, à pieds naturellement avec d’autres voisins de Chevry, il avait acheté, avec des pièces de sa fabrication, une ou plusieurs bêtes, qu’importe, toujours est-il que les vendeurs, payés avec la "Tune Minguet", escroqués, se sont aperçus de la fausseté des pièces.

La gendarmerie d’Orgelet, prévenue par les malheureux vendeurs, arrête l’homme sur le champ de foire. Les voisins de Chevry ont immédiatement vent de la chose et l’un d’eux part rapidement prévenir la famille. Lorsque les gendarmes arrivèrent à la maison, ils n’ont bien sûr rien trouvé. Ni fausses tunes, ni le matériel servant à les fabriquer. Le petit berger fut questionné, puis convoqué pour le jugement aux assises. Vantard, il avait, devant des amis, dit avoir vu quelque chose d’extraordinaire à la maison du bief Chatelan. Lorsque le président l’interrogea sur ce qu’il avait vu, il répondit : « oui j’ai vu une chose extraordinaire une marmite de gaudes comme je n’en n’avais jamais vue ». Ce devait être du métal en fusion.

Le président : « et c’est tout ce que vous avez vu ? Vous pouvez aller vous asseoir » (propos rapportés par des gens du pays convoqués à l’audience). Mermet fut condamné à dix ans de galères ; sa peine terminée, il revint au bief Chatelan. Il s’est dit beaucoup de choses…qu’en purgeant sa peine, il aurait ensuite appris à imiter les pièces en or, et les dites pièces seraient à l’origine de certaines fortunes…

 

> La maison des Ravières 

 

 

Située à Saint-Claude, ses terrains sont presque tous sur Chevry.

Depuis la porte de la grange, en regardant vers Avignon-les-Saint-Claude, on aperçoit, dans un rocher, "Le gaulois qui veille sur Etables".

> Seigneurie

L’abbé de Saint-Claude était seigneur en toute justice de Chevry. Les sujets, malgré la concession de 1535, étaient soumis à la main-morte, au paiement de lods sur chaque mutation d’immeubles, à raison du quart du prix. Chaque chef de famille devait deux setiers de froment, moitié blé, moitié avoine. La dîme appartenait au chapitre. L’abbé avait la pêche et la chasse exclusives, la banalité du four et les autres droits inhérents à la haute justice.



> Château

Le château de Chevry a été construit par Claude Baroudel, de 1535 à 1540. On y pénètre par une porte, dont les jambages sont ornés de colonnettes gothiques, et son abord est défendu par des meurtrières évasées en tombions. Le toit était très aigu, mais il a été surbaissé. On monte à l’étage supérieur par un escalier tournant. Les manteaux de cheminée sont vastes et supportés par des faisceaux de colonnettes engagées ; les fenêtres sont à meneaux en croix avec profondes embrasures. Les planchers sont supportés par des poutres énormes.
Cette habitation, après avoir été occupée par Antoine Bernard, veuve de Claude Baroudel, et par ses enfants, passa à la famille David, de Saint-Claude. Joseph-Catherin David fonda en 1715 une chapelle castrale, sous le vocable de la Visitation de la Sainte-Vierge et de Saint-Joseph. Il transmit ce manoir à son fils, M. David de Saint-Georges, avocat, ancien conseiller au grand conseil, connut dans le monde savant par un grand nombre d’ouvrages. Monsieur Mermet le possède actuellement et y réside.

Les habitants de Chevry étaient des mainmortables

Le dernier seigneur de Chevry n’était pas bien riche puisque, lors de son départ avec les immigrés, il emprunta 4 000 francs à un bourgeois de Ranchette (Monsieur Mathieu Vuillermoz qui faisait office de notaire). David de Saint-Georges n’est jamais revenu, il est mort à la bataille de Jemmapes en 1792 (Victoire de l’armée révolutionnaire française contre l’armée royaliste autrichienne en Belgique). Le notaire n’a jamais revu son argent.
Ironie du sort, le seigneur avait un magot qui fut découvert et dilapidé par les habitants qui prirent la suite de ce malheureux noble.

 

(Remerciements à Annie Trenchant)



03/04/2011
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